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L'histoire de Nobles, Ensemble épisode I La rencontre (1ère partie)

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Message par Kimozirt Jeu 12 Mar - 23:26

Les Nobles aux 101 étoiles




Épisode I : La rencontre.

Nul ne connait leur histoire, nul ne sait les souffrances de leur enfance… Depuis la nuit des temps, ils cherchent. Que cherchent-ils ? La voie… L’amour et l’humain.
Au cœur de la forêt des Carnutes, ils se virent et se reconnurent.




Allongée près d’une licorne blessée à mort, Damoiselle Christal pleurait. Ses larmes se mêlant au sang de la créature enchantée.

- Qui t’a fait-cela ? Ne meurs pas ! murmure-t-elle, implorant de ses grands yeux verts la chimère.

- Pour toi, ma belle, je donnerai ma vie, dit-elle en sortant une dague pour entailler ses veines.

Car il est écrit que le sang d’une vierge redonne vie à la licorne mourante.



Le cri a percé les feuillages alentour. Un cri menaçant.

- Non, gente damoiselle, ne faites point cela. La malebête vous trompe. Écartez-vous !

L’homme puissant porte une armure sombre, son bras manie une épée à double tranchant. L’une des faces se prénomme Honneur et l’autre Justice.

- C’est moi qui ai blessé cette infâme créature. Elle doit mourir. Je suis Obésian le veilleur. Laissez-la périr, je vous en conjure. Il en va de la paix en ces lieux.

Christal s’est levée d’un bon. Elle fait front.

- Jamais, sombre chevalier. Je ne puis abandonner cet être magique. Dussé-je vous combattre pour cela.

Le regard de la demoiselle est empli de tristesse.

- Je ne saurais voir une telle lueur s’éteindre sans faire tout ce qui est possible en ce bas monde pour la raviver.

Ébloui par la beauté d’âme de Christal, Obésian n’avait point le cœur à se battre. Il sait pourtant le terrible enchantement que la licorne a subi.

- Ma Dame, s’écrie-t-il en jetant son épée dans la poussière avant de s’agenouiller devant Christal. Écoutez-moi, je vous en supplie. Vous faites erreur. Pour preuve de ma bonne foi, je vous offre ma vie sur le champ. Tuez-moi, si tel est votre désir. Mais ne donnez point votre sang à la bête sur l’instant. Je vous en implore. La licorne est habitée par un esprit malin ; l’esprit de Morbylath. C’est là son refuge pour fuir Honneur et Justice. C’est là un piège qu’elle tend aux âmes nobles.

- Lève-toi, mon ami, ordonne Christal. Mon cœur entend ta sagesse. Point je ne lèverai mon épée contre toi. Conte ton histoire. Ensuite nous déciderons de ce qui est bon.

À peine la damoiselle a-t-elle prononcé ces mots qu’un rire éclate à l’orée de la clairière. Il va s’amplifiant. Deux hommes approchent : l’un, jeune, et l’autre plus jeune encore. Obésian se précipite vers son épée. Christal empoigne sa dague de la main gauche et brandit un sabre incurvé de l’autre. Les hommes traversent la clairière. Le plus jeune des ronins soutient l’autre, qui rit aux larmes.

Si la scène parait rocambolesque, il n’empêche que la licorne a frémi à leur approche et que ses prunelles se font méchantes.

Sans comprendre l’émotion qui nait en son esprit, Christal devine que les hommes sont bons. Leur âme est noble, songe-t-elle. Obésian ne réagit pas de même.

- Passez votre chemin, clame-t-il avec détermination.

Chemise ouverte et coiffe malmenée, le plus âgé des ronins hoche la tête. Il rit de plus belle.

- qui es-tu boubou… bou…. bouffon, pouffe-t-il. Et puis c’est qui… qui… la mémé… la maigrichonne avec sa… sa….tu… tutu… tunique…

- Tais-toi, Galahad, tu es ivre, marmonne le plus jeune en secouant la tête de dépit.

- Ola, mon Alex, mon Breton. Alexounet, c’est toi ! C’est toi qui… qui… m’a abreuvé de l’élixir des druides.

- Ma dame, s’exclame Alex le Britan, agacé, n’écoutez point mon ami. Galahad est resté toute une nuit à la taverne de Merli Brando l’enchanteur. Son esprit est encore embrumé.

Obésian et Christal se prirent à sourire.

- Oh, il est mimi le mou, le mou… le mou mouton, poursuit Galahad en approchant de la licorne. Bêêêêê… bêêêê…

L’animal ne bouge pas. Alex secoue ses boucles brunes. Le chevalier ivre caresse la crinière immaculée, sa main tremblante frôle le museau.

- Vous voyez bien, chuchote Christal à l’attention d’Obésian. Elle n’est ni méchante, ni possédée.

- Trop jeune vous êtes, Damoiselle, point vous ne connaissez les chemins tortueux que Morbylath se plait à emprunter. J’ai offert ma vie entière pour la justice et Morbylath n’est…

- Morbylath, hurle Alex. Ce mage au cœur plus noir que la nuit. Cette créature, mi gobelin mi homme fut autrefois chassée de nos terres par nos ancêtres. Jamais elle ne reviendra.

- Las, messire, il est revenu. Plus fort et plus malin. Il a séjourné parmi les sages d’orient, il a voyagé jusqu’à la cité perdue d’Atlantis. Par son langage mielleux, séduisant les mages blancs, il a grandi. Sa puissance est plus dangereuse maintenant. Morbylath a recruté une armée de vouivre et de dragons, et d’autres créatures plus mauvaises encore. Ceux-là n’attendent plus que son signal pour frapper.



Suivant ces mots, conscient que les chevaliers étaient attentifs mais peut-être pas convaincus, Obésian siffla trois fois. Surgirent alors des feuillages alentour d’étranges guerriers, prenant place près d’Obésian. Il y avait là, Jason, un chevalier solitaire venant d’Asie. Lui aussi avait percé les manœuvres de Morbylath. Il s’était joint à Obésian pour combattre l’être pervers. Puis, légère comme une plume, s’était présentée Myloute. Ses prunelles reflétaient mille couleurs et ses longs doigts fins semblaient aussi fragiles que des pinceaux de calligraphe. Si Jason arborait un sabre Iato et deux saïs glissés en sa ceinture, Myloute ne portait apparemment aucune arme. Pourtant, une puissance immense irradiait de sa personne.

Soudain, la licorne gémit.

Myloute ferma les paupières un instant.

- Morbylath invoque les puissances de l’ombre, dit-elle. Il se croyait à l’abri dans le corps de la licorne. Mais l’aura de l’animal s’étiole. Il nous craint. Il presse ses sbires de le rejoindre. Des éclaireurs ont pénétré la forêt. L’ennemi approche…

Soudain, la guerrière est parcourue de frissons.

- Nous ne pourrons tenir. Je devine trois jeunes dragons, chevauchés par trois gobelins. Leur ombre étouffe mon cœur. Là n’est que l’avant-garde. À l’orée des bois, je perçois les murmures de dix trolls, menés par le maitre des écorcheurs. Cent faraudes les suivent. Ils sont trop forts et trop nombreux. Nous ne saurions les vaincre. Un autre danger nous menace, je ne peux le discerner…

Obésian observait Christal.

- Gente dame, dit-il en soupirant, il nous faut tuer la licorne pour révéler Morbylath à la lumière du monde. Alors nous pourrons l’abattre. Le temps presse. Je vous en conjure, laissez-moi faire.

À ces mots, la bouche de Jason s’était fendue d’un sourire froid. Myloute a ouvert les yeux. Des larmes teintées de sang coulent sur ses joues pâles. Comme par magie, un éventail de guerre s’épanouit dans l’une de ses mains tandis que l’autre tient une fine lame. Les longs cheveux blonds de Myloute tombent en cascade.

- Mor… Mordious, quelle fa… fa… femme ! glousse Galahad.

Jason grimace. Ses traits sont glacés comme la lame de son sabre.

Alex hausse les épaules en lui lançant une oeillade.

- Je vous crois, messire Obésian, murmure Christal. Mais jamais je n’accepterai que l’on tue un être innocent, même pour mettre hors d’état de nuire un homme maléfique. L’innocence est la plus grande beauté de nos vies, de notre monde. Ma personne n’est rien, l’innocence est tout. Elle est l’avenir de ce monde.

- Voui, voui, voui, l’innocence et pis les épaules de Myloute, pis ses hanches, s’esclaffa Galahad, hoquetant.

- Taisez-vous, maître, s’enflamma Alex. L’heure est grave. Vos fantasmes vous égarent.

Sur un signe à peine visible d’Obésian, Jason et Myloute ont entouré Christal. Obésian lui-même la menace de son épée à double-tranchant.

* * *




- Cinq contre une damoiselle, honte à vous ! explosent des intonations graves sous le feuillage d’un saule-pleureur.

- Non point, l’ami, rétorque Alex. Trois contre deux. Et l’écuyer le Britan de se placer vivement aux côtés de Christal.

- Toit conte trois… pardon, trois pour toit ! de tonner d’une voix forte Galahad, loin d’être dégrisé. Rejoignant péniblement Christal et son jeune ami.

- Ah, maitre, cessez…commence Alex.

- Tiens donc, le noble Galahad aurait-il goûté à l’élixir des druides ? ricane la voix sous le feuillage. En aurait-il abusé ?

Puis un cavalier vêtu d’une armure sombre se révèle. Sa monture est aussi blanche que le chevalier est enveloppé de nuit.

- Messire Galahad, reconnaissez-vous votre ami Plakto ? interroge-t-il à l’attention.



Aucun ne répond. Myloute roule sur le sol, évitant de justesse une première flèche tirée de nulle part.

- La garde personnelle de Morbylath, crie-t-elle. Je ne les ai pas sentis… Le sortilège de l’ombre les protège…

Puis elle bloque de son éventail une deuxième flèche. Jason s’élance à l’autre bout de la clairière, lance à la volée un saïs sur des roseaux et tranche dans le même temps ce qui ressemble à un buisson. Deux grognements sourds s’élèvent.

Obésian n’a pas hésité une seconde. Faisant volte face, il se précipite sur le Worj (*) qui déboule dans la clairière, arc bandé. De son épée il contre la flèche puis s’engage dans un corps à corps acharné.

(*) Worj : espèce d’humain vivant au cœur des forêts sauvages. Guerrier sanguinaire, adepte de la chiromancie (coucou vérifier terme).

Malgré leur blessure, les deux Worjs touchés par Jason ont couru près de la licorne. Celui avec qui Obésian combat esquisse une frappe d’estoc puis échappe à son opposant. Il court rejoindre ses compagnons. Maintenant regroupés, ils ne laissent aucune ouverture dans leur garde.



Christal n’a pas cherché à fuir. Plako s’est retiré près du saule. Il observe les combattants d’un œil attentif. La main d’Alex court sur le pommeau de son glaive. Elle ne soutient plus Galahad. Mais celui-ci a-t-il encore besoin d’être soutenu ? Les yeux plissés, sourire aux lèvres, il fixe Christal, tout en forçant son jeune ami à s’écarter, comme le poussant en direction du saule.

Un autre Worj déboule dans la clairière, monté sur un lygre (*) énorme.

(*) lygre : animal légendaire, se nourrissant de mousses et lierres, totalement inoffensif… sauf lorsque sa meute ou l’un des siens est en danger.

Naguère, les hommes protégeaient les lygres. Puis, de mauvaises créatures les chassèrent, les tuèrent et les repoussèrent aux confins du continent. On les pensait disparus à jamais.

Alex n’en croit pas ses yeux. Plakto murmure : « Malgré l’acharnement des Morlogs, ils ont survécu… Mais pourquoi servent-ils Morbylath ?»
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Ami

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